Concluant la messe à quatre voix “Simile est regnum”, cet Agnus Dei final propose un canon en double choeur. Très facile d’apprentissage avec ses phrases nettement délimitées, il présente l’avantage de se réaliser intégralement à l’unisson avec un décalage de trois mesures. L’effectif des choeurs 1 et 2 peut être constitué par deux demi choeurs égaux, un “coro favorito” et un “coro pleno” ou par un quatuor de solistes auxquels répond le “Tutti”. Il est d’usage au XVIe siècle, dans la mise en polyphonie de l’ordinaire de la messe, de terminer l’office par un travail plus brillant. Ainsi une cinquième voix (voire une sixième...) s’adjoint, pour la circonstance, aux quatre précédentes en écriture libre ou en canon de l’une d’entre elles. Ici T. L. de Victoria double la texture musicale par un exercice rare, démontrant une fois de plus son talent et son habileté.