Ce motet à 4 voix, publié en 1605 dans un cycle d'oeuvres pour la Fête-Dieu, circule dès la fin du 16 ème siècle dans un grand nombre de manuscrits car sa simplicité, la transparence de sa texture verticale (cf. la première partie) en ont fait une des oeuvres les plus populaires de la musique religieuse anglaise de la Renaissance.La deuxième partie, répétée deux fois, met en valeur le mot dulcis et Jesu par une disposition différente des voix (1 et 3 ou 2 par 2), l'écriture favorisant l'imitation et ses réponses. A partir de la mesure 36, la musique est dévolue à la seule expression de Miserere mei qui est ici traduite par un subtil raffinement harmonique faisant appel aux fausses relations et aux dissonances passagères (mesure 37 : FA naturel de la basse contre le FA dièse du ténor). L'Amen final très détendu rappelle les valeurs et l'équilibre du début.