Un arrangement choral (piano et/ou guitare ad libitum) de la célèbre chanson “Coimbra” dans l’adaptation françaisede Jacques Larue. Amalia Rodrigues l’avait popularisée ; elle était emblématique du fado. Né au début du 19e siècle dans les quartiers populaires de Lisbonne, avant de gagner les salons de la noblesse et de la bourgeoisie,le fado a accompagné des courants de pensée divergents : chant subversif, il a aussi été le chant officiel du salazarisme. Ses origines sont nombreuses et controversées. Vient-il du Lundum brésilien (mélange de rythmiques noires importées parles esclaves africains) ou de la modinha (musique de cour portugaise) ? Descend-il des joutes oratoires des troubadours, présents depuis le 12e siècle dans le sud de l’Europe ? Est-il un héritage des chants arabes et juifs ? Les Portugais préfèrent l’idée selon laquelle, le fado, ce chant profond du manque, aurait été colporté par les marins au long cours. Il semble que ce soit un peu tout cela à la fois. Plus qu’un chant, c’est une complainte qui interroge un destin contre lequel on ne peut rien.