Cette oeuvre est une pièce caractéristique de la production hispaniquecontenue dans les différents chansonniers à l’aube du 16e siècle. Outre les pièces dédiées à la Vierge, les chansons satiriques ou humoristiques(cf. “Cucu” réf. ACJ 690), la veine mélancolique y est prédominante ce dont témoigne cette chanson anonyme, à l’instar des autres pièces de Juan del Encina. Aussi l’écriture y est-elle plus stricte avec ses imitations dans les entrées des différentes voix, laissant ainsi à chaque partiela possibilité d’exprimer la nostalgie de ces phrases languides.Comme pour les autres pièces de ce répertoire, le propos musical s’enrichira éventuellement de flûtes, violes ou autres instruments se mélangeant ou s’opposant aux voix.