Cet “air mis en musique à 4 parties” témoigne du goût de la fin du 16e siècle pour la polyphonie vocale qui privilégie, à l’évidence, la simplicité et la compréhension du texte. Nous sommes aux antipodes du contrepoint franco-flamand avec ici, une forme simple, strophique et une harmonisation note contre note. Les barres qui apparaissent dans la source et qui sont reproduites ici mesurent davantage la périodicité des phrases poétiques que le strict découpage métrique de la musique. On privilégiera donc l’élan mélodique unitaire de ces différents segments. Il est indispensable de chanter un maximum de strophes en pensant qu’avant de “faire de la musique” il faut raconter une histoire,la faire vivre ; la polyphonie vocale n’étant en définitive que le support pour mieux faire partager ces histoires de tout temps...