Chanson d’un apprentissage très facile, Bon temps s’apparente stylistiquement et historiquement aux pièces à quatre voix de Josquin Desprez comme Mille regretz. Il est important de privilégier les contrastes donnés par l’écriture entre les passages à dominante verticale, “harmonique” (mesures 1-6 et 22-24) et les passages où s’épanouissent les imitations courtes (“viens et t’avance”) ou plus développées (“mais où fais-tu ta résidence” entre quatrième et première voix). La finesse de cette chanson sera confortée avec l’attention qu’on accordera aux différents dispositifs vocaux et donc à la couleur vocale : voix deux par deux (“chacun te quiert”), une contre trois (mesures 9-14). Pour la reprise finale, et conformément à la pratique de l’époque, les ténors ponctueront l’accord final en proposant un sol dièse.
