Extrait de “King Arthur”, Acte III, scène 2. Cette oeuvre est la seule des grandes oeuvres scéniques de Purcell à être expressément conçue comme un semi-opéra qui connut le plus grand succès, rapportant au Théâtre Royal des sommes considérables dans les années 1690. Les premiers critiques en ont fait l’éloge, soulignant la réalisation particulièrement étonnante que constituait la scène du froid. Certains historiens de la musique ont pensé que Purcell avait été influencé par un épisode analogue de l’opéra Isis (1677) de Jean-Baptiste Lully (le “choeur des Trembleurs”) ; mais Purcell a traité différemment ce passage (cf. le chromatisme de l’air du Génie du froid). Les notes des syllabes doublées, triplées et même quadruplées doivent être piquées – nous avons proposé entre parenthèses l’indication pizzicato – pour ne pas confondre avec la notation (liaisons note à note) du manuscrit. Le tempo est vif, les accents se placent essentiellement sur les premiers et troisièmes temps de chaque mesure.