Avoine (Bernard Van Beurden )
Pique la baleine (Bernard Van Beurden )
Mon père a fait bâtir maison (Bernard Van Beurden )
À quinze ans j'étais gentille (Bernard Van Beurden )
On dit que j'ai deux amoureux (Bernard Van Beurden )
Ces harmonisations sont pensées pour toutes les chorales, pour des ensembles d’enfants comme pour des adultes. La version de Avoine, reprise ici, semble être une appropriation populaire d’une ronde publiée par Christophe Ballard en 1724 (« Qui veut ouïr, Qui veut savoir Comment on sème l’avoine ? »...) D’autres versions existent sur ce même thème, dont une version en gascon (dont la traduction pourrait être : « Si vous voulez savoir Comment papa la semait bien : Il la semait ainsi, Et se reposait peu ou prou. Tape du pied, Tape de la main... »Pique la baleine est une des 14 chansons recensées dans le remarquable ouvrage Chansons de bord recueillies et présentées parle capitaine au long cours Armand Hayet, publié en 1927. Le commandant Hayet la donne comme chanson de gaillard d’avant. Dans la mesure où la pêche à la baleine se pratiquait à partir de petites barques à rames (appelées « baleinières », mais aussi « pirogues »), il n’est pas interdit de penser que, sur un rythme plus lent et plus lourd, elle ait servi de chant à “nager” (“nager”, dans le langage des marins, signifie “ramer”). L’expression « Oh ! mes bouées ! » est une déformation de l’exclamation « Oh ! my boy ! », rencontrée dans de nombreux sea shanties de la marine anglaise, puis américaine, ce qui n’est guère surprenant, surtout dans le répertoire des baleiniers, car, bien que d’origine française (basque et normande), la pêche à la baleine avait fini par disparaître de nos ports, vers la fin du 17e siècle, avant d’y être relancée, peu avant la Révolution, par des armateurs américains venus de l’île de Nantucket.Mon père a fait bâtir maison : un thème très répandu qui sert parfois de point de départ à une tout autre histoire (cf. “Trois canards qui vont nageant”) dont plusieurs versions commencent par “Mon père a fait faire un château” ou “Mon père a fait faire un étang.”