Anonyme (1631) sur un chant de procession hispano-américain.Au début du 17e siècle, temps de la Vice-Régence aux Amériques, il n’était pas rare de trouver dans les archives des cathédrales d’inestimables trésors de la plus belle musique européenne de l’époque. Les polyphonies espagnole, italienne et flamande résonnaient dans les nefs de ces immenses vaisseaux et se prolongeaient dans les avenues et les squares des villes et villages, mélangeant la musique sacrée aux joyeuses danses locales. C’est ainsi que le contact culturel entre deux civilisations a favorisé le développement de la musique dans le Nouveau-Monde.Parmi les premières oeuvres polyphoniques imprimées là-bas, nous découvrons le fameux “Hanacpachap cussicuinin” du Pérou avec son texte en quechua (“Ritual Formulario et Institución de Curas” de Juan Pérez Bocanegra-Cuzco, 1631). Cette partition propose une adaptation française. l'original (en Quechua) d'après le manuscrit de Cuzco (?) : HANAC PACHAP (réf. ACJ 393).