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Fière Atropos

Fière Atropos

(Code: A110906050)

Anne de Bretagne fut une souveraine exceptionnelle pour les artistes de son époque. Musicienne, elle n'eut de cesse durant son règne à la cour de Bretagne, puis par deux fois comme reine de France, de protéger les chanteurs et instrumentistes qui l'entouraient mais aussi les poètes, les peintres. Ils le lui rendirent bien de son vivant et après en écrivant textes et musiques célébrant leur mécène. Fière Atropos est l'un de ses textes dédiés à son trépas en janvier 1514, texte qui reprend les images habituelles avec l'évocation mythologique d'Atropos. Pierre Moulu, qui servit Anne de Bretagne lorsqu'elle séjournait à Langeais après son premier mariage avec le roi Charles VII, densifie le poids du texte avec une cinquième voix à la polyphonie et l'ajout à l'une des parties vocales d'un texte latin, un extrait du psaume 143, proposé en valeurs longues. On remarquera également que, pour cette édition moderne, toutes les voix ont été transposées à l'octave supérieure ! Le compositeur souhaitait des tessitures très graves certes, mais voulait accentuer aussi, par cette particularité d'écriture la gravité du propos. Écrit en deux parties, le motet funèbre répond aux canons habituels d'une écriture par imitation, avec de longues phrases mélodiques s'enchâssant les unes aux autres avec l'intention primordiale d'installer un climat d'affliction autour du vide laissé par "la noble dame dont France grand deuil mène".

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Anne de Bretagne fut une souveraine exceptionnelle pour les artistes de son époque. Musicienne, elle n'eut de cesse durant son règne à la cour de Bretagne, puis par deux fois comme reine de France, de protéger les chanteurs et instrumentistes qui l'entouraient mais aussi les poètes, les peintres. Ils le lui rendirent bien de son vivant et après en écrivant textes et musiques célébrant leur mécène. Fière Atropos est l'un de ses textes dédiés à son trépas en janvier 1514, texte qui reprend les images habituelles avec l'évocation mythologique d'Atropos. Pierre Moulu, qui servit Anne de Bretagne lorsqu'elle séjournait à Langeais après son premier mariage avec le roi Charles VII, densifie le poids du texte avec une cinquième voix à la polyphonie et l'ajout à l'une des parties vocales d'un texte latin, un extrait du psaume 143, proposé en valeurs longues. On remarquera également que, pour cette édition moderne, toutes les voix ont été transposées à l'octave supérieure ! Le compositeur souhaitait des tessitures très graves certes, mais voulait accentuer aussi, par cette particularité d'écriture la gravité du propos. Écrit en deux parties, le motet funèbre répond aux canons habituels d'une écriture par imitation, avec de longues phrases mélodiques s'enchâssant les unes aux autres avec l'intention primordiale d'installer un climat d'affliction autour du vide laissé par "la noble dame dont France grand deuil mène".