Page célèbre (et... coquine) !Thomas Morley fut à son époque autant reconnu comme compositeur que comme éditeur de musique (The Triumphs of Oriana), organiste ou écrivain (Introduction to Practicall Musicke). Il prit en Angleterre la défense de la musique italienne qui connaissait un véritable succès alors et s’il ne fut point le premier à introduire le madrigal en Angleterre, il contribua à la publication d’oeuvres italiennes originales d’auteurs divers. Certaines de ses propres compositions sont influencées par cette esthétique. Nul doute que Fire, fire ne rappelle à certains des pièces à 5 voix d’un certain Gastoldi où le descriptif alterne avec l’onomatopée. Les chansons madrigalesques de Roland de Lassus participent également de cet engouement et de cette “manière”.La troisième partie (ou voix) (altus) sera chantée de préférence, comme son nom l’indique, par des hommes dans le haut de leur tessiture. Mais, dans le désir d’une exécution plus confortable pour les ténors, et dans un meilleur équilibre des voix féminines en général plus présentes dans les chorales, cette voix sera mixée avec des alti, seule la mesure 52 ne relevant pas (ou difficilement) de leur registre. A partir de la mesure 25 (2ème partie de la pièce), les deux voix supérieures alternent leurs parties à la reprise (mesure 56) : le cantus chantantle quintus et inversement. Dans un souci de simplification, nous laissons à la même voix le soin de chanter deux fois son énoncé, sachantqu’elle aura parfaitement compris l’importance de donner une autre couleur, une autre vocalité, à la reprise. Mais, finalement, n’est-ce pas làune règle élémentaire et alors superflue à rappeler ?...