Enfin la réédition d’une des pièces martiales les plus appréciées de Guillaume Costeley (v. 1531-1606). Un dialogue dramatique en quatre sections qui par sa vivacité et le souci de décrire la bataille (un fait d’armes du duc de Guise en 1558) se rapproche de la fameuse Bataille de Marignan par Clément Janequin, un modèle qui fera florès tout au long du XVIème siècle pour fêter ainsi les victoires des princes et des rois.
Mais Guillaume Costeley se démarque de son prédécesseur par le souci de ne pas minimiser le message politique du texte avec l’emploi d’onomatopées visant à décrire la seule confusion des combats. Si la première partie est la plus descriptive, les suivantes (plus courtes) décrivent la pauvre situation de « France » (partie à 3 voix avec de piteuses lignes descendantes) ou donnent la parole à la ville de Calais supplique suivie alors par la conclusion joyeuse de l’arrivée du roi et du retour de Calais dans le giron de la couronne royale.