Jacques Arcadelt dont la carrière se déroule principalement à Florence puis à Venise et Rome, s’est révélé un compositeur prolifique de madrigaux. Pour la seule année 1539, il en publie quatre livres dont Il bianco e dolce cigno, un classique du genre. Un cygne blanc meurt en chantant mais désespéré, alors que le poète meurt pleurant mais content. Écrit à 4 voix comme tous les madrigaux de cette première génération (antérieure aux productions à venir des Marenzio et Monteverdi), la notion de madrigalisme s’exprime ici par le fait que la musique cherche à exprimer les sentiments (tristesse, volupté) entre ce qui meurt et renaît. À chanter donc d’une manière expressive et raffinée.
