Oeuvre pour 4 voix mixtes a cappella. Durée ca 25 minutes, La découverte de la musique de Palestrina et de Bach lors de son séjour à Rome en 1839/40 fut pour Charles Gounod une source d'inspiration. Comme Anton Bruckner et Franz Liszt, Charles Gounod peut être classé parmi les grands "céciliens" du XIXème siècle, le "cécilianisme" étant un mouvement en faveur d'un certain retour à la musique ancienne, au chant grégorien, au contrepoint du XVIème siècle, Palestrina étant considéré comme LE modèle. Imprégné d'un profond sentiment religieux, c'est, naturellement, que Gounod sacrifia à cette mode – il écrivit d'ailleurs la Messe de Sainte Cécile (1855) qui lui valut un grand succès – et composa en 1855 également, "à la manière d'un Palestrina", Les 7 paroles de Notre Seigneur.... Style classique par excellence, langage harmonique expressif, petits contrepoints et 2 ou 3 passages où se révèle le compositeur "romantique" (passages de "Lama sabacthani" et "Sitio", par exemple) : tout porte à la méditation et à la prière. Nous sommes loin ici de l'oeuvre de Joseph Haydn, Die Sieben Letzen Worte unseres Erlösers am Kreuze, pour choeur, soli et orchestre et même des 7 Paroles de Jésus-Christ sur la Croix de H. Schütz qui utilisent également ces passages des Evangiles.