Très souvent rééditée au seizième siècle, la version à trois voix mixtes de Cornelius Canis présente un sixain fort convenu sur la peine amoureuse, rappelant un autre texte plus ancien d'une chanson de Jean de Ockeghem : Ma bouche rit et ma pensée pleure. Par contre la mise en musique est moderne et très agréable pour les chanteurs. En effet chaque hémistiche est prétexte à des motifs simples imités et repris successivement par les différentes voix. Comme pour les vocalises sur "dame" et "maîtresse", Canis insiste sur le mot "douleur" en le répétant plusieurs fois, les trois parties étant alors en quasi homophonie.
