1- Bourré(e) lent(e) (Roger Miller) - 4'20''
2- Menuet 1 (Roger Miller) - 2'10''
3- Menuet 2 (Roger Miller) - 1'10''
4- Rondo (Roger Miller) - 5'00''
Mozart à Lyon offre une occasion rêvée de rendre hommage à la bonne chère lyonnaise. Par conséquent, le premier mouvement de Mozart de Retour à Lyon se doit de proposer des activités nécessitant peu d’effort parfaitement adaptées à l’état de ceux et celles qui en aurait justement profité sans suffisamment de modération. Le texte du premier menuet souligne le contraste entre l’enfance et la jeunesse de Mozart, où il a été projeté sur le devant de la scène par son père, et sa maturité, où il avait sans doute nettement moins besoin du soutien bienveillant de Léopold. La présence d’un deuxième menuet reflète le format de la version originale de la Petite Musique de Nuit, qui comportait un autre menuet, placé immédiatement après l’Allegro initial. C’est ce qu’atteste l’existence d’une partition retrouvée en 1943, dont les feuillets ont été arrachés, apparemment par Mozart lui-même. Le troisième mouvement de Mozart de Retour à Lyon est une transformation en forme de menuet (et donc à trois temps) de l’air Non più andrai des Noces de Figaro, dont la mesure est à quatre temps. Certes, il s’agit d’une plaisanterie de la part de l’arrangeur, mais notons, nonobstant, que Mozart a cité le thème de Non più andrai dans Don Giovanni, sur lequel il travaillait au moment de la création de la Petite Musique de Nuit (le 10 août 1787). De plus, il s’avère que la création de sa propre « Plaisanterie musicale » (K. 522), date du 14 juin de la même année, soit seulement deux mois plus tôt. Est-ce que Mozart, en détruisant son menuet, se serait autocensuré, considérant sa création trop peu sérieuse ? Si tel était le cas, l’hypothèse de l’arrangeur serait alors moins éloignée de la réalité qu’elle ne le paraît. Le dernier mouvement nous invite à chanter, danser et aimer, dans le même esprit de joie que la composition de Mozart.