La compositrice nous fait part de son propos : “Après une étude minutieuse du genre, des origines jusqu’à nos jours, j’ai décidé de composer une œuvre de longue haleine, une sorte d’odyssée où le temps et l’espace restent indéterminés, et où seul le flux du bien et du mal tracent le chemin. Le mort crie, supplie, prie pour son salut, comme le font les témoins de son parcours, qu’ils soient d’autres morts, ou des vivants, célèbres ou communs. Nous nous confondons donc dans cette zone d’incertitude, tous à la recherche d’une réponse, d’une vérité.”Le Pie Jesu est une section pleine de tendresse, dans un dialogue entre la soliste (soprane) et le choeur, finissant néanmoins sur un triton qui enlève tout à l’éternel repos !Agnus Dei : Après la même montée d’orgue du Pie Jesu, le Baryton introduit l’Agnus Dei, chanté ensuite par les soprani et alti du choeur, réapparaissant ensuite en contre-chant avec elles, dans un lyrisme qui contraste avec le caractère « enfantin» de la mélodie chantée par les femmes. Les voix du choeur se complètent paisiblement dans Lux æterna luceat eis. Voici donc 3 extraits qui permettront à chacun de se faire une idée de cette œuvre importante qui ne nécessite qu’un orgue pour l’accompagnement. Héloïsa FLEURY, née en 1959 à Sao Paulo (Brésil) a fait ses études supérieures en France, en particulier au Conservatoire Inter-Arrondissements de Paris (instrumentation, harmonie, analyse, solfège) ainsi qu’au CNSM de Paris (composition et analyse avec Claude Ballif, instrumentation et orchestration avec Serge Nigg) et des stages de composition avec Pierre Boulez (IRCAM), Luciano Berio et Franco Donatoni. En tant que compositrice, elle a obtenu des 1ers Prix à des Concours internationaux de composition ; son catalogue comprend des œuvres pour ensembles instrumentaux, des œuvres sacrées (messe, requiem, psaumes) et des œuvres profanes.
Pie Jesu (Héloïsa Fleury)
Agnus dei (Héloïsa Fleury)
Lux aeterna (Héloïsa Fleury)