Cet immense standard de jazz est né juste Après-Guerre et fut immortalisé par le chanteur crooner pianiste Nat King Cole. Il fut le modèle de tous les grands crooners tels que Franck Sinatra, Dean Martin, Samy Davis Jr ou encore en France Henri Salvador. Ce thème est un blues, construit dans la forme traditionnelle du blues de douze mesures. Cet arrangement à 3 voix est assez facile : peu d'intervalles importants, ambitus réduit, longues respirations...Veiller à respecter parfaitement toutes les nuances et toutes les accentuations qui donneront le swing nécessaire à la réussite de l'interprétation. Deux textes sont proposés dans cet arrangement. La version originale anglaise, tout d'abord, qui décrit ville par ville, le périple de cette Route 66 qui traverse les Etats-Unis d'Est en Ouest, de Chicago à L.A. (Los Angeles). La version française, ensuite, adaptation de Mimi Perrin, qui décrit ville par ville une partie de la Route Nationale 7 qui traverse la France du Nord au Sud (Paris-Nice). Après l'exposé du thème, un passage permet une improvisation (pas obligatoire) du piano (ou d'un soliste) avec un accompagnement (Back grounds) du choeur sur des onomatopées. Ces onomatopées peuvent se suffirent à elles-mêmes ou être carrément supprimées en passant directement de la mesure 48 à la coda mesure 81. L'accompagnement de cette version est un trio jazz mais l'écriture du piano est prévue pour pouvoir accompagner, seule, le morceau, sans rien lui enlever. L'adaptation française : Les Double Six, fameux groupe vocal français des années 60, précurseur génial de ce style si particulier, avait, sous la houlette de leur "leader-parolière" Mimi Perrin inventé cette nouvelle façon de chanter le jazz. Sous la direction artistique de Quincy Jones, Mimi Perrin a retranscrit aux voix les arrangements orchestraux écrits par Quincy pour le Big band de Count Basie, en mettant des paroles sur toutes les notes, y compris sur les impro instrumentales des solistes