Avec son écriture verticale à 4 voix et son motif rythmique initial (longue et deux brèves), cette pièce s'inscrit dans la lignée de la chanson parisienne dont D. Phinot alimenta le répertoire. Contemporain de Janequin et Sermisy, il fit carrière essentiellement en Italie où il publia une oeuvre importante de musique religieuse, réservant aux presses lyonnaises, en 1548, l'édition de ses deux livres de chansons. Par la légèreté du sujet et le type même de la chanson rustique, l'interprétation se définira avant tout comme un plaisir convivial partagé entre les chanteurs dont la complicité dans l'expression du texte (jeu de mot, redondance des formules) sont les meilleurs garants d'une authenticité, c'est-à-dire d'une musique vivante.