Virgo Sancta Catherina

Cette antienne votive pour Catherine d’Alexandrie, déjà mise en musique dans "Le chansonnier de Dijon" au XVème siècle (le compositeur est inconnu) connait encore deux versions au siècle suivant de Jean Mouton (vers 1460-1522) et surtout Nicolas Gombert (vers 1495-1560). Sa version <i>cum vocis paribus</i>, à voix pareilles confirme le style polyphonique issu de l’école josquinienne : un fin contrepoint entre des voix évoluant dans le même ambitus avec des épisodes variés. La première partie à deux temps fonctionne par des imitations entre toutes les voix puis un épisode central, ternaire <i>(O filia)</i> privilégie le dialogue de deux blocs de deux voix, A et B versus S et T. Le retour au binaire <i>(O mater nostra)</i> est également celui d’une écriture de nouveau imitative avec de belles volutes mélodiques avant la sobre conclusion sur un solide accord de quinte.